Les panneaux solaires et la toiture en ardoise : quelle compatibilité ?
Il est parfaitement possible de faire installer un panneau solaire sur un toit en ardoise, selon le principe de la surimposition.
Plusieurs Français ont déjà embrassé cette option, et ont pu constater une différence au moment de recevoir leur facture d’électricité.
Pour certains d’entre eux, c’est aussi une satisfaction d’ordre éthique.
- Le réseau domestique, et ce, malgré certaines initiatives gouvernementales, ne répond pas encore aux exigences du développement durable. Les modules photovoltaïques prennent au moins partiellement le relai.
- Quant aux systèmes de chauffage classiques, ils nuisent à la performance énergétique globale des lieux. Le panneau solaire thermique, au même titre que la pompe à chaleur, marque une évolution notable. Les ressources fossiles laissent place aux énergies renouvelables.
Dans un cas comme dans l’autre, on comprend l’attractivité de ce choix écologique.
Il faut, cependant, comprendre les enjeux liés à la compatibilité entre l’ardoise et la pose d’un panneau solaire.
- L’ardoise est un matériau de nature fragile. Sa composition minérale, en strates, augmente les risques de fissuration. On parle aussi d’écaillage. Une composition si délicate en appelle à une grande délicatesse lors de toute interaction.
- Parmi les paramètres majeurs à prendre en compte, il y a celui du poids que représente le panneau solaire. Selon ce communiqué et à titre d’exemple, le poids en question correspond à 15kg/m2 pour une variante photovoltaïque. La charpente en ardoise est théoriquement capable d’accueillir le dispositif. Si elle répond aux exigences standards, elle peut supporter jusqu’à 250kg/m2 de charge au total.
Attention, toutefois : une évaluation de faisabilité reste absolument nécessaire. Car en réalité, le panneau solaire ne sera jamais seul à peser sur les tuiles. Les éventuelles charges de neige, la force du vent ou d’autres installations (lucarnes, systèmes de ventilation…) doivent être pris en considération.
- Nous venons d’évoquer les effets du vent. Il faut également songer aux autres aléas climatiques. La résilience de l’ardoise face aux éléments est limitée. Par exemple, elle peut subir des dommages liés au gel et au dégel. L'humidité occasionnée s'infiltre dans les ardoises et peut geler, s'étendre, jusqu’à causer des fissures ou des éclatements.
Encore une fois, donc, seul un installateur expert en la matière peut mettre en place un panneau solaire sur un toit en ardoise en toute sécurité. Son expertise et son expérience lui donnent le recul nécessaire au moment d’aborder ce geste complexe. Il sait comment préserver l’intégrité structurelle des charpentes en déterminant la charge ajoutée, et en considérant tous les facteurs relevés ci-dessous.
S’il considère cette tâche comme réalisable et sûre, il lui faudra alors déployer des méthodes de fixation sur mesure.
Installer des panneaux solaires sur un toit en ardoise : quelles sont les méthodes de fixation ?
Plusieurs méthodes de fixation sont à envisager lors d’une installation de panneaux photovoltaïques ou thermiques sur un toit en ardoise. En voici une sélection.
- Certains crochets et pinces spécifiques, conçus pour les travaux de charpente, se prêtent à la pose de charges lourdes. Selon les variantes, ils se composent d’aluminium, d’acier inoxydable ou encore d’acier galvanisé. Chacun de ces matériaux témoignent d’une résistance intéressante à la corrosion.
Les installateurs qui optent pour ce moyen de fixation privilégient la simplicité : aucun perçage n’est nécessaire. Selon les circonstances, cela suffit à apposer le panneau solaire sans prendre de risque majeur. Dans une région fortement exposée aux intempéries, toutefois, il vaut mieux y renoncer, à la faveur d’une fixation directe, synonyme d’une meilleure stabilité.
- La fixation directe, justement, revient à percer et boulonner les tuiles d’ardoise afin d’intégrer les supports du dispositif photovoltaïque à la charpente. Une précision d’orfèvre est alors requise. La moindre erreur peut occasionner des dommages conséquents, tels que la fissuration du matériau.
Nous y reviendrons : l’étanchéité doit absolument être préservée durant cette opération. Les points de pénétration se veulent parfaitement scellés afin d’éviter toute infiltration.
- Pour finir, les rails de montage, qui nécessitent aussi un perçage, offrent un supplément de flexibilité. Ils accueillent une large variété de panneaux solaires, tout en favorisant une distribution du poids remarquable. Sachant qu’ils aident à optimiser l’orientation de l’installation, afin d’assurer une excellente exposition au soleil… On peut parler d’une solution très complète.
Là où le bât blesse, c’est en termes d’investissement financier. Les rails de fixation (un terme synonyme) représentent un coût important. Il dépasse celui des crochets, des pinces ou de la fixation directe. Un propriétaire devra peut-être y renoncer s’il désire rationaliser le coût de l’intervention.
Le professionnel certifié a pour mission de déterminer la méthode de fixation idéale. Comme vous le constatez, les éléments à prendre en compte sont multiples. Il en va de la sécurité du bâtiment… et donc des personnes qui y ont élu domicile.
Au-delà, l’efficacité du panneau solaire doit être assurée. Sa déstabilisation, même si la charpente n’est pas affectée, compromet sa capacité à capter la précieuse énergie renouvelable.
Examinons maintenant plus en détail le déroulement d’une pose, en focalisant notre attention sur les toits en ardoise.
Préparation et installation des modules photovoltaïques et thermiques : quelles sont les étapes à suivre ?
Un installateur ne se contente pas de hisser les installations solaires jusqu’au toit et d’utiliser les fixations. En amont, il prendra une série de mesures essentielles. Il veillera à la préparation de ces manœuvres exigeantes.
1. L’inspection de la toiture : un prologue indispensable à la pose de panneaux solaires
Avant toute chose, il incombe d’inspecter la toiture. C’est à ce moment-là que se posent toutes les questions liées au poids supplémentaire que représentera le panneau solaire. L’expert inspectera, dans un même temps, l’ardoise. Un historique chargé en intempéries affecte petit à petit ce matériau.
À cela s’ajoute l’usure naturelle. Si la maison est particulièrement ancienne (et à moins d’une réfection très récente), on constate une érosion progressive.
En somme, celui qui doit mettre en place le dispositif commence par un diagnostic de toute la couverture. Il mesure ainsi sa propension à accueillir une nouvelle charge. Ce n’est pas tout : lors de cette phase préliminaire, il détermine l’orientation et l’inclinaison du toit. Elle joue un rôle décisif.
2. La préparation de la surface : un gage d’adhérence
Les débris tels que les lichens, les mousses, les branches… nuisent à « l’accueil » des panneaux solaires. De préférence avec douceur (toujours dans l’optique de préserver l’ardoise), le technicien ôtera les résidus gênants.
On veille ainsi à maximiser l’adhérence des supports de fixation. Même si celle-ci est directe, d’autres raisons mènent à dégager le toit : augmenter sa durabilité, contribuer à son esthétique… Si cela ne révèle pas strictement des compétences d’un installateur de panneaux solaires photovoltaïques, le nettoyage reste une opportunité pour lui. Il contribue à la visibilité de l’ensemble.
3. Détermination de l’agencement des panneaux (orientation/inclinaison)
Préparer la pose d’un panneau solaire exige, littéralement, un grand sens de la mesure. Le calcul de la surface doit prendre en compte tous les « obstacles » - l’exemple le plus évocateur est celui de la cheminée.
L’artisan se basera sur ses constatations pour identifier la meilleure orientation et l’inclinaison qui convient. Notons qu’au niveau de l’hémisphère nord (la France en fait partie), c’est vers le sud que l’équipement devrait se tourner. De cette manière, on peut compter sur une absorption maximale du rayonnement solaire.
Dans le cas où plusieurs unités sont placées sur le toit, alors l’installateur cherchera une répartition homogène. Cela permet d’équilibrer le poids, tout en évitant l’asymétrie visuelle.
4. Élaboration du processus d’installation
Avant de passer à la pose en tant que telle, l’installateur aura déterminé, avec rigueur…
- … le type de fixation, selon les impératifs déjà présentés ci-dessus.
- … le jeu des câblages, en veillant à sa conformité réglementaire. Par exemple, l’onduleur est connecté au panneau solaire à l’aide d’un câble CC (pour courant continu). Quant aux câbles CA (courant alternatif), ils établissent le deuxième lien essentiel ; cette fois entre l’onduleur et le tableau électrique du domicile.
Les connexions entrent les câbles et les panneaux (sertissages, connecteurs MC4…), tout comme au niveau de l’onduleur, doivent montrer une parfaite étanchéité. L’installateur va ainsi s’assurer qu’aucune infiltration d’eau ne soit possible.
- … les accessoires et outils requis. Des écrous aux boulons, des clips aux disjoncteurs, l’attirail de l’expert mandaté sera constitué au préalable pour une intervention productive et efficace. La loi française impose le port d’un équipement de protection individuelle lors du travail en hauteur. Harnais de sécurité, chaussures dédiées et casques se conjuguent pour un service déployé en toute sécurité.
- … les modalités d’intégration des systèmes de surveillance (dits aussi « de gestion »). Ces derniers peuvent être plus ou moins sophistiqués selon les modèles. Ils aident à moduler la production et la consommation d’énergie en temps réel. L’artisan RGE doit anticiper cette mise en place, qui coïncide avec celle du panneau.
Nous l’avons vu : au gré de sa mission, l’opérateur va toujours garder à l’esprit l’importance d’une étanchéité sans faille et d’une sécurité imparable.
Ces deux dimensions doivent être prises en compte par la suite également. Expliquons-nous.
Comment assurer l’étanchéité et la sécurité du toit après l’installation d’un panneau solaire ?
Afin de préserver l’efficacité et la durabilité du panneau, tout comme la sécurité du toit en général, l’installateur devrait aussitôt mettre en place des barrières étanches.
Cela se révèle particulièrement important quand il est question de tuiles en ardoise. Nous avons souligné ce point en guise d’introduction. Aucune fuite d’eau ne devrait survenir. Les conséquences délétères sur le matériau se manifesteraient très rapidement.
Des membranes « sous-couches », dédiées à cette toiture spécifique, paraissent le meilleur choix. Elles sont élaborées à partir de matériaux spécifiques, dont l’EPDM, les mastics et les silicones.
Préserver la toiture et le panneau solaire : les atouts d’une inspection annuelle
Même si l’entreprise RGE s’est montrée à la hauteur de sa réputation, une inspection annuelle reste nécessaire. À cette occasion, par exemple, les joints sont vérifiés. D’un point de vue structurel, la moindre fissure, le plus léger décollement doit être repéré. S'ensuivent des gestes de réparation urgents.
Un entretien régulier maximise la production d’électricité et/ou d’eau chaude sanitaire, en évitant toute obstruction du panneau solaire. On parle généralement d’une prévention des ombrages. D’autres intervenants peuvent participer à l’effort. Un jardinier, via l’élagage des arbres, minimise les baisses de rendement dues à la végétation environnante.
Le nettoyage concourt aussi à la sécurisation des structures et de l’habitation. En effet, une surabondance de débris exerce une pression supplémentaire sur la charpente. Sachant que le panneau solaire représente une nouvelle charge depuis sa mise en place, sa présence demande un redoublement de prudence.
Pour finir, nous encourageons les propriétaires à surveiller les performances du panneau solaire fréquemment. Selon le principe d’un bilan de santé, une baisse trop significative devrait donner lieu à des examens plus approfondis. Ils serviront à identifier la cause du problème.
Installation solaire sur un toit en ardoise : avantages et inconvénients
Les avantages liés à l’installation d’un panneau solaire sur un toit en ardoise sont sensiblement les mêmes que pour d’autres toitures.
- Vous intégrez les énergies renouvelables à votre mode de consommation.
- Vous adoptez le modèle de l’autoconsommation. Ce gain d’autonomie est précieux sur le plan pratique. Il peut même être attrayant sur le plan idéologique.
- L’allégement de votre facture devrait se ressentir sur le moyen et long terme. Attention : n’oubliez pas de rationaliser l’utilisation des appareils alimentés !
- Sous leurs formes avancées, les panneaux solaires photovoltaïques permettent le stockage de l’énergie. Il existe même un marché, en plein essor, destiné à ceux qui souhaitent la revendre.
Cela étant dit, la nature des toitures en ardoise demande de rester attentive/attentif aux bémols suivants :
- La balance budgétaire doit rester satisfaisante. Notamment lorsqu’on compare les économies réalisées… et les coûts d’entretien. Ceux qui écartent les risques de rupture, de fissure…
- Selon les climats, le panneau solaire pourrait représenter la charge de trop. Un installateur RGE compétent connaît les régions problématiques à cet égard.
- Vous devrez faire preuve de vigilance pour que l’expérience reste rentable et efficiente. Interrogez-vous donc sur le temps que vous pouvez consacrer à l’entretien du toit et du panneau solaire.
Panneau solaire photovoltaïque sur toit en ardoise : peut-on l’associer à un panneau solaire thermique ?
Fondamentalement, rien ne s’oppose à l’association d’un panneau solaire photovoltaïque et d’un équivalent thermique le long d’un toit en ardoise. On tire ainsi pleinement profit de cette technologie moderne. Une des deux installations génère de l’électricité. L’autre correspond à un moyen écologique de produire une eau chaude sanitaire.
À première vue, on se retrouve face au duo idéal. Complémentaire. Les deux « parties » contribuent à la réduction des coûts énergétiques, chacun à leur manière.
Un installateur pourrait, malgré tout, juger ce couplage trop dangereux. S’il craint un excès de charge, vous devrez alors renoncer à un dispositif au profit de l’autre – celui qui correspond particulièrement à vos besoins.
Installation d’un panneau solaire sur un toit en ardoise : ce qu’il faut retenir
De nombreuses informations et précisions ont jalonné nos explications. Cette synthèse permet d’en apprécier l’essentiel :
- Les avantages des installations solaires photovoltaïques restent les mêmes, quel que soit le type de toiture. L’électricité produite grâce à eux favorise l’indépendance énergétique.
- Faire poser cette infrastructure sur un toit en tuile d’ardoise est aussi légal que faisable, tant que les conditions locales sont propices.
- L’essentiel est de solliciter le savoir-faire d’un artisan RGE. Il veillera au respect des normes et à la sécurisation de la démarche.
- C’est une large gamme de détails techniques et pratiques (l’un faisant souvent écho à l’autre) qui sont en jeu. Il convient de déterminer le mode de fixation. De la préparation à l’installation, la sécurité, la durabilité et la recherche d’une performance énergétique maximale organisent le travail du technicien.
Si vous êtes propriétaire d’une maison arborant cette toiture, contactez donc une société agréée. Chez Espace Aubade, nous pouvons vous mettre en relation avec un artisan de confiance. Celui qui se dévouera à la mission sous tous les angles nécessaires.
Grâce au professionnalisme de cet expert, votre nouvel équipement sera synonyme d’économies et d’écoresponsabilité. En outre, sa reconnaissance officielle satisfait aux conditions requises pour obtenir des aides financières. Il sera votre allié tout au long de la démarche, pour un geste de construction ou de rénovation sur mesure.