Qu’est-ce que le confort thermique ?
Le confort thermique correspond à la sensation de bien-être physique et mental liée à la chaleur. Bien qu’il dépende de l’environnement, chaque individu en possède sa propre perception : il n’existe pas de confort thermique universel.
Néanmoins, il est possible de se rapprocher d’une ambiance qui convienne à tous les occupants d’un même logement. L’idée est de ne pas avoir trop chaud en été, pas trop froid en hiver et de conserver une bonne homogénéité entre les différentes pièces de la maison.
Pourquoi un bon confort thermique est-il essentiel ?
Pour se sentir bien chez soi
Vous l’aurez compris, le confort thermique est déterminant pour le bien-être des occupants. Et cela, dans toutes les pièces de la maison, aussi bien les pièces de vie comme le salon ou la salle à manger, que les chambres à coucher, la salle de bains ou la cuisine.
Il s’agit de bénéficier d’une bonne température, douce et homogène quelle que soit la saison, sans avoir à garder son manteau à l’intérieur ou rester toute la journée devant le ventilateur !
Pour préserver son logement
Un mauvais confort thermique vient également avec un taux d’humidité élevé ou des variations de température importantes. Ces phénomènes ont un impact sur les matériaux. Ils peuvent provoquer la déformation du revêtement de sol, le gonflement et le craquement du bois ou encore l’apparition de taches d’humidité sur les murs. À terme, ils peuvent être à l’origine de problèmes de salubrité : développement de moisissures, air vicié, etc.
Un bon confort thermique permet de préserver les matériaux et de conserver un air sain.
Pour réaliser des économies d’énergie
Un mauvais confort thermique est aussi synonyme de déperditions d’énergie, que ce soit à cause d’une mauvaise isolation ou d’émetteurs de chauffage défectueux. Au contraire, un logement confortable et sain conserve la bonne température sans surconsommation de chauffage !
Améliorer votre confort thermique vous permet donc de réduire votre consommation d’énergie et de maîtriser vos factures ! Un atout de taille, notamment dans le contexte actuel de hausse des prix de l’énergie.
Pour réduire son empreinte écologique
Un logement qui consomme moins est aussi un logement plus écologique, en particulier si votre système de chauffage repose sur les énergies fossiles (chaudières gaz, chaudière fioul, etc.).
Ainsi, le confort thermique vous permet de faire un pas vers la transition énergétique, via deux axes :
- la sobriété énergétique, c’est-à-dire la réduction des consommations ;
- l’efficacité énergétique, c’est-à-dire l’optimisation de l’utilisation de l’énergie.
Bien sûr, cela s’inscrit dans une démarche globale ! Outre les travaux de rénovation énergétique et les écogestes du quotidien, il est essentiel de considérer l’ensemble de son impact sur l’environnement. Et cela, en repensant son alimentation, sa consommation, ses déplacements… et plus largement son rapport au monde.
Le point sur la réglementation
Face au changement climatique et à l’épuisement des ressources naturelles, les gouvernements se mobilisent. En France, l’objectif de neutralité carbone est fixé à l’horizon 2050, ce qui implique une division par six des émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990.
Dans ce contexte, le confort thermique est devenu un objectif à part entière de la nouvelle Réglementation environnementale RE2020, qui remplace la Réglementation thermique RT2012. Elle introduit de nouvelles exigences pour les constructions neuves, en mettant particulièrement en exergue le confort d’été avec la prise en compte de scénarios caniculaires.
Par ailleurs, la lutte contre les passoires thermiques s’accentue dans l’Hexagone. Les logements classés F ou G selon le DPE (diagnostic de performance énergétique) sont peu à peu écartés du marché immobilier pour inciter les propriétaires à la rénovation énergétique.
Les facteurs qui impactent le confort thermique
Le confort thermique dépend de plusieurs facteurs, qui sont aussi bien liés à l’environnement extérieur qu’au logement ou qu’aux occupants.
Voici les six paramètres traditionnellement pris en compte :
- Le métabolisme, c’est-à-dire la production de chaleur interne au corps humain qui permet de le maintenir autour de 36,7 °C. Cette valeur dépend de chaque individu, mais aussi de son activité. Il faut distinguer le métabolisme de base du corps au repos et le métabolisme de travail.
- L’habillement, qui constitue une résistance thermique aux échanges de chaleur entre la surface de la peau et l’environnement. Il faut particulièrement tenir compte du confort au niveau des pieds, notamment avec certains types de planchers.
- La température ambiante de l’air.
- La température des parois, qui dépend du niveau d’isolation du logement.
- L’humidité relative de l’air, autrement dit la quantité d’eau contenue dans l’air. Elle a généralement peu d’impact dans un logement, sauf dans les cas extrêmes où elle est inférieure à 30 % ou supérieure à 70 %.
- La vitesse de l’air (par exemple, les courants d’air en hiver), qui impacte les échanges de chaleur par convection et augmente l’évaporation à la surface de la peau. Dans le bâtiment, elle ne dépasse habituellement pas 0,2 m/s.
Pour info : la température de confort ressentie, aussi appelée température opérative ou température résultante sèche, peut être calculée en utilisant cette formule simplifiée.
Température de confort ressentie = (température ambiante + température des parois) / 2
Comment améliorer le confort thermique de son logement ? 8 axes d’amélioration
Les travaux à prioriser
1. Isoler son logement
L’isolation est toujours l’axe à privilégier pour améliorer son confort thermique. En effet, une bonne isolation permet de conserver la chaleur (ou la fraîcheur) à l’intérieur et d’homogénéiser la température au sein du logement.
Selon l’Ademe (agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), voici les zones à isoler en priorité :
- la toiture, qui est responsable de 25 à 30 % des déperditions de chaleur ;
- les murs (20 à 25 %) ;
- les fenêtres (10 à 15 %) ;
- les planchers bas (7 à 10 %) ;
- les ponts thermiques (5 à 10%).
Vous avez le choix entre deux techniques d’isolation : l’isolation par l’intérieur, qui consiste à poser des isolants à l’intérieur des façades, et l’isolation par l’extérieur, qui consiste à poser un enduit ou du bardage à l’extérieur des façades. Le choix des matériaux isolants est également important : n’hésitez pas à demander conseil auprès d’un professionnel !
2. Remplacer son système de chauffage
Le confort thermique dépend aussi de votre système de chauffage. En effet, ce dernier doit permettre de réchauffer l’ensemble des pièces de manière douce et homogène.
Il est donc essentiel de choisir un équipement performant. Pour cela, consultez l’étiquette énergie du produit et misez sur un appareil de chauffage peu énergivore, comme la pompe à chaleur ou la chaudière à granulés.
La distribution de la chaleur joue également un rôle, notamment via la bonne disposition des émetteurs de chauffage (radiateurs, plancher chauffant).
3. Installer un régulateur de chauffage
Outre le choix du chauffage, l’installation d’un thermostat permet de maintenir les différentes pièces à la bonne température. Vous pouvez d’ailleurs miser sur un thermostat connecté pour contrôler le chauffage à distance et programmer des scénarios en fonction de vos habitudes de vie.
D’autres équipements, comme le robinet thermostatique à installer sur un radiateur, permet de réaliser des économies d’énergie tout en augmentant le confort thermique.
4. Installer un système de ventilation
Nous l’avons vu plus haut dans cet article, la circulation de l’air impacte le confort thermique en été comme en hiver. Selon l’Ademe, une mauvaise ventilation peut être à l’origine de jusqu’à 40 % des déperditions énergétiques d’un bâtiment !
Si votre maison est mal ventilée, vous pouvez installer une VMC (ventilation mécanique contrôlée). En plus d’augmenter votre confort, elle vous permet de conserver un air sain et donc de prévenir d’éventuels problèmes de santé (allergies, irritations, problèmes respiratoires, etc.).
5. Installer un régulateur d’humidité
L’humidité impacte votre confort thermique uniquement dans certaines régions particulièrement sèches ou humides. Si vous êtes concernés, vous pouvez miser sur un déshumidificateur ou un humidificateur d’air.
Les bonnes habitudes à adopter au quotidien
6. Bien régler son chauffage
Il est essentiel de choisir la bonne température de consigne. En effet, un intérieur trop chaud n’est pas toujours synonyme de confort, surtout sur le long terme ! De même, une climatisation trop agressive peut causer des désagréments.
Voici les recommandations de l’Ademe :
- 17 °C dans les chambres à coucher ;
- 22 °C dans la salle de bains (quand elle est utilisée) ;
- entre 19 et 21 °C dans les pièces de vie comme le salon ou la salle à manger.
Par ailleurs, baissez le chauffage à 16 °C lorsque vous quittez votre domicile et éteignez-le lors des absences prolongées (plus d’une semaine).
7. Aérer au bon moment
L’aération est une composante essentielle pour votre confort.
En été, aérez lors des moments les plus frais de la journée, c’est-à-dire le matin et le soir, pour faire descendre la température.
En hiver, vous devez également aérer ! Ouvrez les fenêtres au moins 10 minutes par jour pour renouveler l’air intérieur de votre logement.
8. Adapter sa tenue au temps
Enfin, les vêtements ont bien évidemment un impact décisif sur la sensation de chaleur. En hiver, n’hésitez pas à enfiler un petit pull à l’intérieur ! L’important est de rester libre dans ses mouvements. Ne négligez pas vos pieds, particulièrement sensibles au froid.
Quelles sont les aides financières à la rénovation énergétique ?
MaPrimeRénov’
MaPrimeRénov’ est une aide de l’état à destination des propriétaires qui souhaitent réaliser des travaux de rénovation énergétique. Elle est accessible à tous les ménages, quel que soit leur niveau de ressource.
Elle permet de financer les travaux d’isolation, de chauffage, de ventilation ou les audits énergétiques. Son montant est calculé en fonction des revenus du foyer et du gain écologique permis par les travaux.
MaPrimeRénov’ Sérénité
MaPrimeRénov’ Sérénité permet de financer un ensemble de travaux de rénovation énergétique réalisés en même temps, par exemple l’isolation des combles et le remplacement du système de chauffage. Ils doivent permettre un gain énergétique d’au moins 35 %.
Elle est destinée aux ménages modestes et très modestes.
Les primes des fournisseurs d’énergie
Les primes énergie, également appelées primes CEE, sont proposées par les fournisseurs d’énergie dans le cadre du dispositif des CEE (certificats d’économies d’énergie).
Distribuées sous forme de chèque, de décompte ou de bon d’achat, elles permettent de financer une partie des travaux de rénovation énergétique.
L’éco-prêt à taux zéro
L’éco-prêt à taux zéro ou éco-PTZ permet de bénéficier d’un prêt sans intérêt et sans avance de trésorerie dans le cadre d’une rénovation énergétique ponctuelle ou globale.
Versé par certaines banques sans condition de ressources, elle peut atteindre un montant maximal de 50 000 €.
La TVA à taux réduit
La TVA à taux réduit permet de bénéficier d’un taux de TVA de 5,5 % au lieu du taux normal de 20 %. Elle s’applique dans le cadre de travaux d’amélioration de la performance énergétique : économie d’énergie, isolation thermique, équipements de production d’énergie utilisant une source d’énergie renouvelable, etc.
Les aides des collectivités locales
Certaines collectivités locales proposent des aides spécifiques, par exemple pour l’installation de panneaux solaires sur toiture.
Pour en savoir plus sur les aides disponibles dans votre région, consultez le site de l’Anil.
Comment évaluer le confort thermique de son logement ?
Consulter le DPE de son logement
Le DPE est disponible dans le bail de location ou dans le dossier technique fourni lors de la vente de votre logement. Il indique la performance énergétique de votre logement, c’est-à-dire la qualité globale du chauffage, de l’isolation, etc.
Il permet de se faire une première idée du confort thermique de votre logement.
Faire appel à un professionnel
Un professionnel du BTP peut vous renseigner plus précisément sur les différentes caractéristiques de votre logement : température des parois, niveau d’isolation, vitesse de l’air, hygrométrie, etc.
Il peut également vous accompagner dans le choix des travaux de rénovation énergétique, notamment dans le cadre d’un audit énergétique.
Utiliser des instruments de mesure
Vous avez également la possibilité d’effectuer certaines mesures vous-même :
- la température ambiante et celle des parois à l’aide d’un thermomètre ;
- le taux d’humidité à l’aide d’un hygromètre ;
- la circulation de l’air en analysant les vents dominants et la position de vos fenêtres.
Mais avant tout : faire confiance à sa perception individuelle
Néanmoins, le confort thermique est avant tout une question de perception individuelle !
L’important est de se poser les bonnes questions : comment vous sentez-vous dans votre maison ? Ressentez-vous une harmonie entre les pièces ? La température est-elle bonne en été comme en hiver ? Souffrez-vous de courants d’air ? Avez-vous l’impression que l’air est trop sec ou trop humide ?
C’est vous qui pourrez le mieux déterminer votre confort thermique en analysant vos sensations.
Vous l’aurez compris, le confort thermique est un enjeu essentiel, qui se joue aussi bien à l’échelle individuelle que collective. Pour l’améliorer, vous pouvez engager des travaux de rénovation énergétique et modifiez vos habitudes de vie. Et si vous prévoyez de construire une nouvelle maison ? Inspirez-vous des maisons passives, qui intègrent ces enjeux dès la conception. L’isolation, la circulation de l’air, le chauffage ou encore le rafraîchissement sont pensés en amont de la construction, dans un souci de confort, mais aussi d’écologie !