Choix système chauffage : quelles sont les différentes alternatives ?
Les progrès scientifiques ont permis de diversifier exponentiellement le panel des appareils de chauffage depuis la fin du XXe siècle. Certains ne remplissent plus les critères du développement durable. Ils devraient donc disparaître des foyers français dans les années à venir.
D’autres, au contraire, permettent d’atteindre les objectifs écologiques fixés par les autorités nationales et européennes. Ils exploitent des énergies renouvelables et affichent, en moyenne, un rendement énergétique satisfaisant.
Voici un aperçu des alternatives.
La chaudière fioul
Ce n’est plus vraiment une alternative, en soi, puisque leur installation est interdite depuis le mois de juillet 2022. À l’heure actuelle, seuls les propriétaires déjà équipés de cette solution thermique peuvent encore l’utiliser. Ces fortes restrictions s’expliquent par leur impact négatif sur l’environnement. Non seulement elles émettent des polluants lors de la combustion, mais elles exploitent également une ressource non renouvelable, dite fossile : le fioul.
Si elle a fait partie des options privilégiées en France pendant de nombreuses décennies, c’est par rapport à son efficacité. Elle permet d’obtenir une haute température rapidement et durablement. À l’aulne de ses inconvénients, malheureusement, cet argument ne suffit pas.
La chaudière à gaz
Ce système de chauffage ne rencontre pas la même hostilité que la chaudière à fioul, mais certaines de ses variantes sont sur le déclin. Les plus anciennes ne sont pas à la hauteur en termes de rendement, car elles reposent sur des technologies désuètes.
Les chaudières à condensation consistent en une évolution moderne, bien plus fiable. Elles récupèrent astucieusement les gaz d’échappement. Autrement dit, ceux qui résultent de la combustion. Cela contribue à maximiser l’exploitation des sources d’énergie disponibles.
Quoi qu’il en soit, la chaudière gaz demeure une option en 2024. En veillant à soigner son installation et en envisageant le gaz vert, elle répondra à de nombreux critères. Sa versatilité permet d’y avoir recours pour la production d’eau chaude sanitaire, tout comme en tant que système de chauffage.
Notons tout de même quelques inconvénients. Il faut prévoir des efforts de maintenance soutenus. Aussi, l’installation initiale se révèle plus onéreuse que si vous choisissez un radiateur électrique ou une PAC air-air. La connexion avec le chauffage central se révèle très exigeante selon la configuration des lieux, pouvant rehausser la somme engagée jusqu’à 10 000€ environ (installation comprise) pour les déclinaisons haut-de-gamme.
Les pôles à bois ou à pellets (dits aussi « granulés »)
Les poêles à granulés, dits aussi poêles à pellets, se distinguent par leur esthétique gracieuse. Ils s’intègrent aux décors intérieurs de manière organique.
Comme leur nom l’indique, ils fonctionnent grâce à la combustion du bois ; plus exactement de ses résidus. Le confort thermique ressenti s’apparente à celui que dégage une cheminée.
On pourrait penser que ce mode de fonctionnement « gaspille » les ressources forestières. Or, il s’agit plutôt d’une revalorisation. Un bec brûleur, installé à l’intérieur de l’appareil, permet leur combustion et le dégagement de chaleur.
Il en résulte une sensation très agréable. Sur le plan pécuniaire, le montant ne devrait pas dépasser les 5000 à 7000€, installation comprise.
Face à ces atouts, on pourrait penser au choix idéal. Mais il faut noter un inconvénient : la limitation de la surface de chauffage. Si le bâtiment est particulièrement grand… Le poêle à granulés ne suffira pas. Dans un autre registre, ils sont moins modulables que certains de leurs équivalents. La connectivité se limite généralement au démarrage et à l’extinction du dispositif.
La pompe à chaleur (PAC air-air, air-eau, géothermique)
La pompe à chaleur fait partie des dispositifs de chauffage les plus répandus sur le territoire français en cette première partie des années 2020. Elle se décline en trois types principaux :
- La pompe à chaleur air/eau. Elle consiste à capter les calories présentent dans l’air. Ces dernières, par un jeu de compression et d’évaporation, servent à chauffer l’eau. L’eau en question rejoint alors les émetteurs choisis : radiateurs, planchers chauffants…
- La pompe à chaleur air/air. Selon une approche plus directe, elle « exploite » la chaleur de l’air extérieur pour la communiquer à l’air intérieur. Avec un atout intéressant : sa réversibilité. Autrement dit, en été, elle suit la logique inverse (l’air chaud est évacué), assurant la climatisation.
- La pompe à chaleur géothermique. C’est l’énergie du sol qui sert de source à cette PAC. Parmi les trois déclinaisons, on la considère comme la plus efficace… mais aussi comme la plus chère.
Quelle que soit votre décision, vous pourrez compter sur une solution écoresponsable. Qui plus est, la PAC peut se jumeler facilement avec un ballon d’eau chaude, ce qui optimise encore la consommation énergétique.
Relevons quelques désavantages. Si la région atteint des températures très basses au cours de l’année, la PAC se révélera moins efficiente. Ces dispositifs sont également à l’origine de nuisances sonores – nous verrons que le choix de l’emplacement importe beaucoup.
En ce qui concerne le prix, il peut aller de 3000/4000€ (air-air) jusqu’à 15 000/18 000€ (géothermique). L’impact budgétaire sera donc conséquent, quoique partiellement compensé par les aides financières.
D’autres exemples de systèmes thermiques à envisager
En plus des solutions de chauffage décrites jusqu’ici, mentionnons également…
- La chaudière biomasse. Elle produit de la chaleur grâce à différents types de matière organique (on retrouve les pellets, voire le bois lui-même, ou certains résidus agricoles). Les contraintes liées au stockage peuvent freiner certains propriétaires. Il faut aussi prévoir, à l’instar des autres chaudières, une place importante.
Ces éléments pris en considération, elle tient une place de choix parmi les systèmes de chauffage modernes et rentables. Moyennant un certain engagement financier : la pose et l’acquisition, combinées, représentent entre 7000€ et… 30 000€, selon la surface à couvrir. Considérez, en outre, des modalités d’entretien exigeantes.
- Le panneau solaire thermique. Surtout adapté aux petites surfaces, il a le mérite d’une pleine autonomie. La captation de l’énergie solaire contribue à la production d’eau chaude sanitaire sans sollicitation du réseau domestique (partiellement, en tout cas). Combiné à son équivalent photovoltaïque (dédié à la production électrique), il permet d’engager un grand pas vers la transition énergétique.
Prévoyez entre 6 000 et 10 000€ pour un rendement satisfaisant. Une somme plus accessible qu’auparavant… mais la faiblesse du rendement brut n’en fait pas une solution suffisante.
- Pour finir, mentionnons le radiateur électrique. C’est sans doute le plus accessible financièrement (rarement plus de 2000€ par dispositif). Il ne demande aucun entretien particulier, se pose facilement et communique rapidement la chaleur désirée.
Esthétiquement, cela dit, il encombre les pièces. Celles et ceux qui cherchent à concevoir une décoration minimaliste préféreront une option plus discrète, comme le sol ou le plafond chauffant. Quant aux coûts de fonctionnement, ils dépassent (par exemple) ceux de la PAC, puisqu’ils fonctionnent selon le principe de la résistance électrique.
L’évaluation des besoins énergétiques
L’éventail des systèmes de chauffage est donc conséquent, comme on vient de le constater. Il vous faut maintenant choisir la meilleure alternative, selon les circonstances.
Cela suppose une définition de vos besoins énergétiques. Ils diffèrent systématiquement d’un foyer à l’autre. Plusieurs paramètres vont influencer la consommation d’énergie prévue.
Ainsi, afin d’identifier le système de chauffage le plus adapté, il faut considérer…
- La taille de votre maison. On l’a expliqué : un poêle à pellets, malgré son cachet esthétique, ne couvre qu’une surface modeste. Il répondra aux attentes au sein d’un petit chalet, par exemple… mais montrera ses limites s’il doit assurer le confort thermique d’une large maison individuelle.
- L’isolation existante. Ce facteur n’est pas pertinent lors d’une construction en neuf. À l’inverse, il devient décisif au moment d’une rénovation énergétique. N’hésitez pas à solliciter les services d’un professionnel. Il jaugera la manière dont les murs, les fenêtres, le toit ou encore les combles parviennent à « bloquer » les déperditions de chaleur.
Selon les résultats du diagnostic de performance énergétique (DPE), il faudra prévoir une série de réfections. On pense notamment au remplacement des matériaux isolants, pour des alternatives plus efficaces. Selon l’ancienneté du bâtiment, il peut être nécessaire de changer les infrastructures elles-mêmes.
Grâce à ces gestes, votre futur système de chauffage pourra fonctionner correctement. Son coefficient de performance énergétique (CPE) sera à la hauteur de ses qualités intrinsèques.
- Le climat local. Chaque région présente des spécificités à cet égard.
La chaudière biomasse, générant une chaleur intense, fait partie des meilleurs choix dans les environnements plus froids. Là où les conditions sont plus clémentes, la pompe à chaleur offre une alternative très intéressante. Elle aide à atteindre, en effet, un haut niveau d’efficacité énergétique.
- Les habitudes de consommation projetées. Quand le logement sera-t-il utilisé ? À quelle fréquence, et selon quelle intensité ? Ces questions devraient, elles aussi, organiser votre réflexion.
En parallèle, car il est difficile de séparer totalement ces deux éléments… On tiendra compte de l’aspect budgétaire.
Budget installation chauffage : un calcul multifactoriel
Il est impossible de déterminer le prix exact correspondant à l’acquisition et à l’installation d’un système de chauffage.
La facture des travaux varie notamment en fonction de leur complexité. Nous avons mis en avant plusieurs scénarios et les « fourchettes » de prix correspondantes dans la présentation des dispositifs à envisager.
Résumons les critères entraînant une influence sur le prix comme suit :
- La nécessité (ou non) de procéder à des raccordements ou à des travaux supplémentaires (mises à niveau, forages, démolitions…).
- Le coût de l’appareil lui-même, y compris au regard de sa taille.
- Les pratiques tarifaires de la marque.
- Les pratiques tarifaires de l’artisan RGE.
Les subventions : un levier d’allègement financier non négligeable
On intégrera au calcul toutes les subventions et primes mises en place par le gouvernement français et les fournisseurs d’énergie. Sous réserve d’éligibilité.
- MaPrimeRénov’ finance une partie des frais découlant de la rénovation énergétique. Selon les revenus du foyer, la participation apparaît plus ou moins conséquente. La nature des opérations influence aussi l’apport – toujours plafonné. Un foyer français peut espérer faire des économies représentant jusqu’à 60% de la facture totale.
- La prime coup de pouce provient des fournisseurs d’énergie. Elle aide, entre autres, les professionnels à atteindre leurs objectifs « verts ».
- Le crédit d’impôt relatif aux initiatives écologiques permet d’alléger sa fiscalité annuelle, parfois jusqu’à 50% des dépenses engagées.
- Certaines aides locales, propres aux régions, à leurs départements, voire aux préfectures, complètent le bouquet des subventions.
Il existe de nombreux simulateurs en ligne. Ils vous aideront à tenir compte de chaque facteur, y compris celui des aides financières.
N’oubliez pas de considérer les coûts sur le moyen et long terme. Certaines solutions ne coûtent pas cher, mais entraînent des dépenses plus importantes par la suite. Nous l’avons vu dans le cas du radiateur électrique.
Préparer l’installation d’un système de chauffage : faites appel à un professionnel qualifié
Certains propriétaires feront appel à un chauffagiste dès les premières étapes. Ils bénéficient ainsi d’un accompagnement complet. D’autres auront déjà une idée précise au moment de demander un devis.
Dans tous les cas, vous devez faire appel à un professionnel agréé pour faire installer votre nouveau système de chauffage. Il sera impérativement reconnu garant de l’environnement (RGE).
En effet, grâce à cet intervenant certifié…
- Vous avez la garantie d’un travail de qualité. L’artisan prendra en compte toutes les normes en vigueur. Il optimisera le fonctionnement de la PAC, de la chaudière biomasse ou encore du poêle à pellets. Vous conjuguez ainsi sécurité, efficacité énergétique… et économies budgétaires. L’expert considère chacun de ces aspects.
- Vous accédez aux aides financières listées ci-dessus. Solliciter un chauffagiste reconnu fait toujours partie des conditions.
- Vous bénéficiez de toutes les garanties nécessaires. En cas de sinistre, les assurances constatent que la mise en place a été exécutée de manière officielle.
- Vous profitez d’un suivi, y compris après l’installation. L’opérateur devient votre référent, notamment quand une opération de maintenance s’impose… ou lors des vérifications ponctuelles.
- Les prix, bien que changeants d’un technicien à l’autre, répondent à des critères sérieux.
Une fois que ce spécialiste dans l’installation des systèmes de chauffage a planifié l’installation… Il est temps de préparer cette étape décisive.
Préparation installation chauffage : un travail d’équipe
En réalité, le propriétaire et l’intervenant professionnel peuvent tous deux contribuer à une installation réussie du dispositif de chauffage. On peut imaginer la répartition des tâches suivantes.
En ce qui concerne le propriétaire…
- Il va, seul ou accompagné, procéder à toutes les étapes présentées dans ce guide (détermination des besoins énergétiques, du budget, etc.).
- Il veillera à l’organisation de l’espace. Cela implique souvent le déplacement des meubles, la garantie d’une accessibilité des zones de travail…
- Une communication de qualité avec l’artisan facilitera le processus. Les deux parties définissent le rendez-vous qui s’accorde avec leurs disponibilités respectives. Il faut prévoir une certaine marge (de temps) pour chaque intervention.
- Il s’assurera que son logement soit suffisamment propre et désencombré.
En ce qui concerne le professionnel…
- Sollicité rapidement, il prodiguera des conseils, basés sur son expertise : taille et types de chauffage, gestion du budget… Plus tôt il sera impliqué, plus précis seront ses gestes durant les travaux.
- Il procédera au nettoyage des conduits, dans le cas d’une rénovation.
- Il contrôlera tout ce qui concerne l’isolation, selon les principes mentionnés plus tôt. Le cas échéant, il proposera des solutions au propriétaire.
- Il prendra toutes les mesures nécessaires et mènera les observations adéquates. Une planification rigoureuse laisse envisager le succès de la mise en place.
Entretien chauffage et maintenance : un protocole à mettre en place dès le départ
Une fois que le logement est prêt à accueillir le système de chauffage, l’artisan mandaté peut se mettre au travail. Il devrait atteindre l’équilibre souhaité, grâce à ses compétences et ce large effort de sélection, de préparation déployé.
Attention, toutefois, à ne pas négliger l’entretien de l’appareil. Il en va de la sécurité des occupants, de la performance énergétique du bâtiment… avec un impact mécanique sur les coûts de fonctionnement.
Il convient donc d’adopter certains réflexes dans ce domaine :
- Établir un planning d’intervention clair et adapté à l’appareil. Une chaudière biomasse demandera un nettoyage très régulier. Il faudra veiller à retirer les cendres du brûleur ou du cendrier. Veiller à la propreté des vitres. S’assurer que les filtres à air soient dégagés et fonctionnels. Le radiateur électrique, à l’inverse, ne demande aucune attention de ce type.
- Prévoir une visite régulière de l’artisan RGE. En ce qui concerne les petites tâches, une prise en charge par le propriétaire est envisageable. Lorsqu’il est question de nettoyer les composants, entre autres, il vaut mieux attendre le passage du spécialiste. Un passage annuel, biannuel, trimestriel… selon les exigences inhérentes à l’installation.
- Dans le cas des appareils connectés, prévoyez une veille des systèmes de gestion. Cela ne demande pas nécessairement des compétences avancées en informatique. Les constructeurs prévoient une automatisation des mises à jour. Une vérification régulière reste recommandée.
- Le signalement rapide de toute anomalie. Un bruit insistant, une baisse drastique d’efficacité… doivent alerter les résident(e)s. Une intervention d’urgence du technicien évite une amplification des effets.
Préparer son logement à l’installation d’un nouveau système de chauffage : un investissement intelligent
L’improvisation et la mise en place d’une nouvelle solution de chauffage ne sont pas compatibles. Pour obtenir un confort thermique adéquat, il est important de soigner chaque détail. Préparer l’installation, c’est anticiper vos besoins énergétiques. C’est prendre en compte les caractéristiques uniques du logement.
Il n’est donc pas seulement question d’un investissement financier. Un propriétaire doit, en outre, investir du temps dans cette démarche.
À la clé, vous profiterez d’un système de chauffage opérationnel, durable, synonyme d’économies et de confort. Un chauffagiste réputé garant de l’environnement sera votre partenaire de confiance pour atteindre cet objectif sereinement.
Avez-vous des conseils à ce propos ? Des expériences intéressantes à partager, que ce soit concernant l’installation ou l’entretien d’un dispositif thermique ? Sentez-vous libre de réagir en commentaire, et de partager l’article. En communiquant ces astuces, ces pistes, vous contribuerez à une transition énergétique toujours plus fluide, accessible et porteuse de progrès.