Carrelage extérieur : quelle colle choisir ?

Les différents types de colles

La colle pour carrelage extérieur peut se présenter soit sous forme de poudre à mélanger avec de l’eau, soit bi-composante, durcissant par réaction chimique. Attention, la colle acrylique prête à l’emploi n’est pas résistante au gel et ne convient pas pour l’extérieur).

La colle en poudre ou le mortier colle est moins chèr à l’achat, parfaitement adaptée pour la stagnation d’eau et résiste bien au gel. Elle peut aussi être complétée par un adjuvant afin d’améliorer l’élasticité et l’adhérence. Par contre, elle est assez contraignante à appliquer : par temps chaud, elle sèche vite ce qui complique la pose, même si certaines colles peuvent être améliorées. C’est le cas notamment du mortier colle pour les terrasses et sols extérieurs Carrosouple Terrasse de Cegecol, dont le temps ouvert (délai de pose de carrelage après l’application de la colle) est allongé jusqu’à 30 minutes. Ce mortier colle hydrofugé permet de poser du carrelage sur les terrasses, les balcons et les plages de piscines. Il permet aussi la pose de revêtements lourds (comme les dalles de pierre naturelle ou reconstituée), offre une excellente résistance aux cycles gel/dégel, ainsi que la possibilité de rattrapage de planéité jusqu’à 25 mm.

La colle bi-composant est fabriquée à base de résine époxy. Elle est moins courante et coûte assez cher. Mais elle reste l’une des plus résistantes à l’extérieur, car elle permet en même temps de poser le carrelage et d’assurer l’étanchéité. Pour cela, on applique une couche avant la pose, on attend le durcissement et ensuite on étend à la spatule la couche pour le collage. Cette colle peut également servir à faire les joints. Le sol carrelé ainsi obtenu sera peu sensible aux taches, facile d’entretien et étanche.

Conseils pour bien réussir le collage de son carrelage extérieur

Quel que soit le type de colle choisi, pour réussir la pose de votre carrelage extérieur, vous devez également respecter certaines règles.

Premièrement, il faut bien préparer votre sol. À l’extérieur, cette étape est encore plus importante qu’à l’intérieur, car votre support doit être propre, plan et stable, mais aussi avoir l’inclinaison nécessaire pour évacuer les eaux de pluie. L’application d’un mortier d’imperméabilisation peut aussi s’avérer nécessaire, notamment pour empêcher les remontées capillaires. Un primaire d’accrochage renforcera, à son tour, la cohésion entre différents éléments. Et si votre dalle est vieille, un ragréage avec un enduit fibré ou la pose d’une chape en ciment peuvent être recommandés, afin de rattraper les imperfections et les dénivelés.

Deuxièmement, il faut respecter à la lettre les instructions du fabricant de votre colle, notamment en ce qui concerne le temps de séchage, ou le nombre de couches de colle et la manière de les appliquer. Le plus souvent, on utilise le double encollage : on applique de la colle sur le support, mais aussi au dos du carreau, pour plus de robustesse.

N’oubliez pas non plus le jointoiement : réalisez les joints de dilatation et de fractionnement de chapes ou dalles, ainsi qu’un joint périphérique à la jonction des murs et du sol. Ces joints absorberont les dilatations et les rétractations provoquant des fissures, des problèmes d’étanchéité ou tout simplement des défauts esthétiques.

Enfin, pensez à vous équiper de bons outils, comme par exemple la truelle pour appliquer la colle, le peigne à colle (spatule crantée), pour bien étaler la colle sous le carrelage, les croisillons et la raclette en caoutchouc qui sont indispensables pour les joints réussis. Vous pourrez aussi avoir besoin d’un mélangeur ou un malaxeur à colle, pour homogénéiser vos mélanges. Et si vous n’êtes pas un as de bricolage, confiez plutôt votre projet à un carreleur professionnel qui saura le mener à bien !