Le phénomène de la corrosion
On sait que les chauffe-eaux, comme tous les autres appareils électroménagers utilisant de l’eau, ont un ennemi. C’est le tartre, aussi appelé le calcaire. Il s’agit d’une croute qui se forme autour des éléments chauffants suite à la cristallisation des sels minéraux présents dans l’eau. Le tarte encrasse les résistances, allonge le temps nécessaire pour chauffer l’eau et fait augmenter la consommation d’énergie. A terme, il peut même provoquer des pannes fatales, et cela d’autant plus vite que votre eau est dure (fortement minéralisée). Si vous avez un chauffe-eau avec une résistance blindée ou thermoplongée, en contact direct avec l’eau, la seule solution est de le détartrer régulièrement. Vous pouvez aussi opter pour un cumulus à résistance stéatite, isolée de l’eau qu’elle chauffe par un fourreau étanche. Avec ce type de résistance le détartrage systématique n’est plus de mise.
Mais le tartre n’est pas le seul problème des chauffe-eaux. La cuve étant en acier, ses parois peuvent aussi se corroder, voire se percer au contact de l’eau. Le caractère corrosif de l’eau est lié à sa teneur en nitrates, chlorures et sulfates. Plus il y en a, et plus l’eau est agressive, ou corrosive. Notez d’ailleurs que les eaux dures sont généralement peu corrosives, tandis les eaux douces le sont presque toujours.
Pour limiter la corrosion, les cuves des chauffe-eaux sont souvent recouvertes d’une couche d’émail. Cette couche constitue une barrière qui résiste bien aux changements de température et de pression à l’intérieur de la cuve. Il peut cependant exister des zones de fragilité ou l’émail n’est pas suffisamment épais. La porosité naturelle de l’émail peut aussi laisser l’eau atteindre les parois en acier au fil du temps. Et c’est pour cela qu’on a besoin d’une anode.