Zoom sur la chaudière à granulés
La chaudière à granulés est un appareil de chauffage au bois. Son fonctionnement repose sur la combustion de granulés de bois (également appelés pellets), des résidus de scierie compactés offrant un excellent pouvoir calorifique.
La chaudière à granulés permet d’alimenter un système de chauffage central ou un système de production d’eau chaude sanitaire (ECS). En effet, la chaleur de la combustion est transférée à un fluide frigorigène, qui alimente des émetteurs de chaleur (radiateurs, sèche-serviettes, plancher chauffant) et/ou un ballon d’eau chaude.
Zoom sur la pompe à chaleur
Attention : il existe différents types de pompes à chaleur (géothermique, aérothermique, hydrothermique). Néanmoins, seule la pompe à chaleur aérothermique air-eau peut être comparée à une chaudière à granulés, car elle alimente le circuit hydraulique.
La pompe à chaleur air-eau est un appareil électrique composé d’une unité extérieure et d’une unité intérieure. L’unité extérieure permet de capter les calories présentes dans l’air extérieur, qui sont ensuite transmises à l’unité intérieure via un fluide frigorigène. Ce dernier alimente le système de chauffage central (radiateurs, plancher chauffant) et/ou le système de production d’eau chaude sanitaire (ECS). En plus de chauffer votre logement, la pompe à chaleur air-eau peut également servir à le rafraîchir.
Avantages et inconvénients : comparatif entre les deux systèmes
Les avantages et les inconvénients de la pompe à chaleur
Avantages :
- très efficace, elle consomme moins d’énergie qu’elle n’en produit ;
- elle permet de réaliser d’importantes économies d’énergie ;
- elle permet de sortir de la dépendance aux énergies fossiles et de réduire les émissions de CO2 ;
- elle ne requiert pas d’espace de stockage ;
- elle peut servir de chauffage, de climatisation et de système de production ECS.
Inconvénients :
- elle convient uniquement aux maisons bien isolées (sa puissance est généralement limitée à 15 kW) ;
- les températures très froides peuvent altérer son efficacité ;
- elle nécessite l’installation d’une unité extérieure, généralement bruyante ;
- elle représente un investissement de départ important.
Les avantages et les inconvénients de la chaudière à granulés
Avantages :
- elle permet de réaliser des économies d’énergie ;
- puissante, elle convient aux logements spacieux et mal isolés ;
- elle repose sur le bois, considéré en France comme une énergie renouvelable et peu émettrice en CO2 ;
- le bois est le combustible le moins cher du marché :
- elle peut permettre de chauffer votre logement et votre eau chaude sanitaire ;
- elle est silencieuse.
Inconvénients :
- elle requiert un espace important pour le silo de stockage et éventuellement pour le ballon tampon ;
- elle représente un investissement de départ important ;
- elle ne peut pas servir de climatisation.
Les 8 critères à considérer pour choisir entre une chaudière à granulés et une pompe à chaleur
1. La zone géographique du logement
Le climat est certainement le critère principal pour choisir entre une chaudière à granulés et une pompe à chaleur.
En effet, la chaudière à granulés convient à tous les climats, même les plus rigoureux. Elle est capable d’alimenter les radiateurs à haute température, et peut donc sans problème remplacer une chaudière au gaz ou une chaudière au fioul.
En revanche, la pompe à chaleur air-eau ne supporte pas les températures très froides : elle convient aux régions qui bénéficient d’un hiver d’eau. Elle est capable d’alimenter des radiateurs à basse température ou un plancher chauffant.
2. La surface et le niveau d’isolation du logement
Vous devez également prendre en compte la puissance des appareils de chauffage.
Les chaudières à granulés peuvent afficher une puissance élevée. Elles conviennent donc à tous les types de logements, même les plus anciens qui disposent d’une mauvaise isolation.
Au contraire, les pompes à chaleur correspondent à des maisons bien isolées.
3. L’impact environnemental
Les chaudières à granulés reposent sur un combustible renouvelable. En effet, le granulé de bois est composé de déchets de scieries et les forêts sont gérées durablement en France. Par ailleurs, selon l’Ademe, il s’agit du système de chauffage le moins émetteur de CO2 (33 g de CO2 rejeté pour 1 kWh de chauffage). Son rendement est généralement supérieur à 90 %.
De son côté, la pompe à chaleur affiche une efficacité énergétique imbattable. Comme son rendement est supérieur à 100 %, on utilise le COP (coefficient de performance) pour l’évaluer. Par exemple, un COP de 3 signifie que pour 3 kWh de chauffage, la PAC n’utilise en moyenne que 1 kWh d’électricité. Il faut néanmoins noter que ce coefficient varie en fonction du climat ! Enfin, les émissions de CO2 dues à l’électricité consommées sont faibles (76 g de CO2 rejeté pour 1 kWh de chauffage pour un COP de 2,75), mais elles restent supérieures à celles de la chaudière à granulés.
4. L’espace nécessaire
La chaudière à granulés n’est pas plus encombrante qu’une chaudière à gaz classique. Néanmoins, elle nécessite un espace de stockage pour le combustible. En particulier, les chaudières à granulés automatiques comprennent un silo de stockage, qui doit être situé dans un local sec et ventilé. Enfin, ce type d’appareil nécessite l’installation d’une chaufferie dédiée et éventuellement d’un ballon tampon.
La pompe à chaleur est moins encombrante. Elle nécessite tout de même l’installation d’une unité à l’extérieur du logement.
5. Les travaux à prévoir
La chaudière à granulés doit être installée par un professionnel certifié RGE Qualibois « module eau ».
La pompe à chaleur air-eau doit être installée par un professionnel certifié RGE QualiPAC « module chauffage et ECS ». Elle peut nécessiter des modifications au niveau du tableau électrique.
6. L’entretien
La chaudière à granulés doit faire l’objet d’un entretien annuel obligatoire (entre 200 et 300 €). Si le système de recharge est manuel, elle doit être alimentée tous les 3-4 jours en combustible. S’il est automatique, elle doit être remplie tous les ans par un camion souffleur. Pour ce qui est de l’entretien courant : il faut contrôler la grille de combustion et le cendrier tous les 3 mois, et parfois nettoyer le creuset tous les jours ou tous les 15 jours selon la technologie.
De même, la pompe à chaleur air-eau requiert un entretien annuel (entre 150 et 250 €). Cette visite peut être ponctuelle ou être prévue par un contrat à l’année. De votre côté, il faudra simplement vérifier que l’air circule librement autour de l’unité extérieure (absence de poussière, pollen, feuillage).
7. Les nuisances sonores
La chaudière à granulés est un appareil silencieux. Les seules nuisances sonores sont ponctuelles : elles proviennent du remplissage automatique du réservoir ou du nettoyage des échangeurs.
En revanche, la pompe à chaleur est bruyante. L’unité extérieure dispose d’une soufflerie qui peut gêner le voisinage : soyez vigilant à son emplacement ! De son côté, l’unité intérieure fait plus ou moins de bruit en fonction du modèle choisi.
8. Le budget
La chaudière à granulés coûte généralement entre 15 000 et 25 000 €. En revanche, elle permet de diviser la facture d’énergie par deux et les granulés ou pellets sont deux fois moins chers que l’électricité. Performante et écologique, elle est éligible aux aides financières à la rénovation énergétique comme MaPrimeRénov’ ou la Prime Coupe de pouce.
De son côté, la pompe à chaleur air-eau est moins chère à l’achat : entre 12 000 et 15 000 €. Elle permet de diviser la facture d’énergie par deux, voire par trois ! Elle est également éligible aux aides financières à la rénovation énergétique, bien qu’elle soit moins bien subventionnée que la chaudière à pellets.
Tableau récapitulatif
|
Chaudière à granulés |
PAC air-eau |
| La zone géographique du logement |
Toutes les zones géographiques |
Zones tempérées (hiver doux) |
| La surface et la qualité d'isolation du logement |
Maisons neuves et anciennes |
Maisons bien isolées |
| L'impact environnemental |
Énergie renouvelable, impact carbone très faible |
Énergie renouvelable (mais consomme de l’électricité), impact carbone faible |
| L'espace nécessaire |
Encombrante, silo de stockage doit être situé dans un local sec et ventilé |
Peu encombrante, unité intérieure et unité extérieure |
| Les travaux à prévoir |
Intervention d'un pro RGE Qualibois "module eau" |
Intervention d'un pro RGE QualiPAC "module chauffage et ECS", modification du tableau électrique |
| L'entretien |
Entretien annuel obligatoire, stockage automatique ou manuel, entretien régulier |
Entretien annuel obligatoire, pas d'entretien courant |
| Le budget |
Entre 15 000 et 25 000 €, divise la facture d'énergie par 2 |
Entre 12 000 et 15 000 €, divise la facture d'énergie par 2 voire 3 |
Comment choisir une chaudière à granulés ?
Chaudière classique et chaudière à condensation
- La chaudière classique, qui affiche un rendement d’au moins 90 % ;
- La chaudière à condensation, qui utilise l’énergie résiduelle contenue dans les fumées pour optimiser son rendement de façon notable. Elle est cependant onéreuse et conseillée uniquement en cas de consommation importante de granulés.
L’étiquette énergie
L’étiquette énergie vous permet de choisir un appareil de chauffage performant. La classe d’efficacité énergétique des chaudières à pellets est classé de A+++ à F.
Vérifiez également le label Flamme Verte, qui certifie la qualité du matériel en termes de rendement et de performance environnementale.
Le type de chargement
Les chaudières à granulés peuvent présenter deux types de chargement :
- Le chargement manuel : un réservoir est intégré à la chaudière. Il permet quelques jours d’autonomie seulement. Néanmoins, il limite les coûts d’installation et l’espace nécessaire ;
- Le chargement automatique : un silo de stockage est alimenté une fois par an par un camion souffleur. Il demande un espace considérable, mais il apporte davantage de confort.
Le thermostat
Aujourd’hui, la majorité des chaudières à granulés sont équipées d’un thermostat. Il permet de suivre et de contrôler la température, ainsi que le fonctionnement de la chaudière.
Vous trouverez même sur le marché des chaudières connectées, qui s’intègrent à votre système domotique et sont contrôlables à distance. Elles peuvent permettre des économies d’énergie considérables.
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Comment choisir une pompe à chaleur air-eau ?
PAC basse température et PAC haute température
Il existe deux types de pompes à chaleur :
- La PAC basse température (45 degrés max) : elle permet d’alimenter des planchers chauffants et des radiateurs basse température. Ses performances sont généralement meilleures ;
- La PAC haute température (75 degrés max) : elle permet d’alimenter tous les radiateurs de la maison ainsi que le système de production ECS. Elle peut éventuellement remplacer une chaudière classique.
L’étiquette énergie
L’étiquette énergie d’une pompe à chaleur air-eau mentionne :
- Le COP (coefficient de performance) : il traduit l’efficacité de l’appareil pour une température donnée. Par exemple, un COP de 3 indique que la PAC produit 3 kW pour 1 kW d’électricité ;
- Le SCOP (coefficient de performance saisonnier) : il est mesuré sur toute une saison de chauffe ;
- La classe énergétique, classée de A+++ à G.
À noter : attention, le COP ne traduit pas les performances réelles de la PAC ! En revanche, il permet de comparer les différents modèles entre eux.
Les options de confort
Les pompes à chaleur air-eau peuvent être vendues avec différentes options :
- Un thermostat programmable, voire intelligent ;
- Un niveau sonore réduit ;
- La technologie « Inverter », qui permet de bénéficier d’un meilleur confort thermique et d’une durée de vie accrue.
De manière générale, veillez à choisir un appareil de qualité. En effet, la fiabilité des PAC air-eau peut faire défaut par rapport à d’autres appareils.
Pour conclure : si vous habitez dans une région au climat rigoureux ou que votre maison est mal isolée, vous devez privilégier une chaudière à granulés. En revanche, si vous habitez dans une zone tempérée et que votre maison est bien isolée, vous pouvez miser sur la pompe à chaleur air-eau. Utilisés à bon escient, les deux appareils présentent de fortes qualités en termes d’efficacité énergétique, d’impact écologique et de confort thermique.
