Les 4 étapes pour estimer le budget de votre projet carrelage
1. Définir vos besoins
Pour commencer, vous devez identifier clairement les besoins de votre projet d’aménagement. Posez-vous les bonnes questions :
- Quelle pièce souhaitez-vous carreler ? On ne choisit pas le même type de revêtement pour un salon, une cuisine, une salle de bains ou une terrasse ;
- êtes-vous prêt à entretenir votre carrelage ? Certains modèles sont très faciles d’entretien, alors que d’autres nécessitent un soin particulier ;
- quel style souhaitez-vous donner à votre espace ? Vous trouverez dans le commerce une large gamme de carrelages, des plus traditionnels aux plus contemporains ;
- quel est votre budget ? Des carreaux en céramique petit budget aux grandes dalles en pierre haut de gamme, il y en a pour tous les goûts !
2. Choisir le bon type de carrelage
Le choix du carrelage est une étape cruciale pour votre projet d’aménagement. Ce dernier doit correspondre à vos besoins et à vos envies.
Sur le marché, vous trouverez un vaste choix de modèles, des plus économiques aux plus luxueux. Veillez à choisir des produits de qualité, qui dureront dans le temps.
Nous verrons plus bas dans cet article tous les critères à considérer pour choisir le carrelage idéal.
3. Calculer le nombre de carreaux nécessaires
Deux techniques peuvent vous permettre de calculer le nombre de carreaux nécessaires : le calcul en fonction de la surface à carreler et le calepinage.
Bon à savoir : cette étape peut être réalisée par le professionnel en charge des travaux.
Le calcul en fonction de la surface à carreler
Commencez par calculer la surface à carreler :
- pour le carrelage au sol, il suffit de multiplier la largeur par la longueur. Bien sûr, le calcul se complique si la zone n’est pas rectangulaire. Vous pouvez faire une approximation, à condition de prévoir un peu plus de carreaux ;
- pour le carrelage au mur, il suffit de multiplier la largeur du mur par la hauteur du mur. Pensez à soustraire la surface des portes et des fenêtres.
Une fois ce calcul réalisé, mesurez la surface d’un carreau grâce à cette formule :
Surface du carreau en m2 = (longueur du carreau en cm) x (largeur du carreau en cm) / 10 000
Il ne vous reste plus qu’à déterminer le nombre de carreaux à acheter en divisant la surface à carreler par la surface du carreau.
Attention : pour une pose droite, prévoyez 5 % de carrelage en plus et pour une pose en diagonale, 15 % en plus.
Le calepinage
Le calepinage est une technique très utilisée par les carreleurs professionnels. Il consiste à dresser un plan du carrelage pour se projeter efficacement.
Sur une feuille quadrillée, dessinez la surface à carreler à échelle. Ensuite, choisissez le point de départ pour la pose : en général, on part du centre de la pièce en prenant pour repère la porte. Vous pouvez alors tracer le carrelage en respectant les dimensions d’un carreau et le type de pose.
Il ne vous reste alors plus qu’à compter le nombre de carreaux pour définir la quantité nécessaire !
4. Comparer plusieurs devis
Une fois votre projet clairement défini, il vous reste à trouver l’entreprise qui se chargera des travaux. Nous détaillerons plus bas dans cet article les précautions à prendre pour choisir le bon artisan. Mais s’il faut retenir une seule chose, c’est de demander plusieurs devis pour les comparer et bénéficier d’une offre intéressante !
Quels sont les critères à considérer pour choisir du carrelage ?
Le matériau
Le matériau est le premier critère qui impacte le prix du carrelage :
- le carrelage en grès cérame (émaillé ou pleine masse) : résistant, étanche et facile d’entretien, ce revêtement de sol ou de mur convient à tous les espaces. Il peut être installé dans un séjour, une cuisine, une salle de bains et même une terrasse ! Il se décline une infinité de teintes et de finitions, et peut même imiter d’autres matériaux (carrelage imitation parquet, pierre, béton, carreaux de ciment, etc.). De plus, il est peu onéreux ;
- le carrelage en pierre naturelle (travertin, grès, marbre, granit, ardoise, etc.) : noble et élégant, il se démarque par sa robustesse et peut habiller différentes surfaces. Néanmoins, il est onéreux et demande un entretien soigné pour durer dans le temps ;
- le carrelage en terre cuite (tomettes, mosaïque, faïence, azulejos, etc.) : son rendu authentique est très apprécié, mais il nécessite beaucoup d’entretien et il a tendance à être fragile ;
- les carreaux de ciment : très tendances depuis quelques années, ils apportent du cachet à n’importe quel espace. Ils sont cependant lourds et onéreux, c’est pourquoi on leur préfère généralement la céramique imitation carreaux de ciment.
Les dimensions
Les dimensions impactent le prix du carrelage. On trouve toutes les tailles de carreaux dans le commerce :
- les mosaïques, onéreuses car elles nécessitent un temps de pose élevé ;
- les petits carreaux, moins chers, mais un peu passés de mode ;
- les carreaux standards (entre 20 et 60 cm de côté), qui s’adaptent à tous les espaces ;
- les carreaux XXL, très tendances, mais généralement plus onéreux.
Le format
Le carrelage peut adopter différents formats :
- le format carré, classique et versatile ;
- le format rectangulaire, idéal pour jouer sur les volumes d’une pièce ;
- le format lame de parquet, souvent utilisé pour le carrelage imitation bois ;
- le format hexagonal, très tendance depuis quelques années. On le retrouve souvent dans les cuisines ouvertes.
La résistance
Pour finir, vous devez veiller à choisir un revêtement adapté à la pièce de destination. Pour cela, vous pouvez simplement faire confiance au marketing et choisir une gamme de carrelage « pour l’extérieur » ou « spécial salle de bains ».
Vous pouvez également consulter les normes de carrelage :
- la norme UPEC, qui indique la résistance à l’usure, au poinçonnement, à l’eau et aux produits chimiques ;
- la norme PEI (pour les carrelages en grès cérame émaillés), qui indique la résistance à la fréquence de passage ;
- la norme MOHS, qui indique la résistance aux rayures ;
- les normes de glissance R (pieds chaussés) et ABC (pieds nus), qui indiquent l’adhérence.
Quels sont les autres critères qui impactent le prix du carrelage ?
La surface à carreler
Bien sûr, le budget de votre projet dépend avant tout de la surface à carreler. Comme nous l’avons vu plus haut, vous devez la définir clairement avant de commencer les travaux de carrelage.
Bon à savoir : de nombreuses marques pratiquent un prix dégressif permettant d’amortir le budget des gros travaux. En effet, le prix au mètre carré diminue à partir d’une certaine quantité.
La technique de pose
Le carrelage peut être posé suivant différentes techniques :
- la pose scellée : de plus en plus rare en intérieur, elle est encore utilisée pour les terrasses. Assez technique, elle est généralement plus onéreuse ;
- la pose collée : aujourd’hui la plus répandue, elle est adaptée aux projets neufs et à la rénovation. Elle convient à différents types de supports, même un ancien carrelage. Néanmoins, elle nécessite beaucoup de colle, ce qui augmente le budget des travaux ;
- la pose clipsée : peu répandue, elle requiert un type de carrelage spécifique. Elle se démarque cependant par sa pose simplifiée et peu onéreuse. Mais attention : le prix des carreaux, de son côté, est assez élevé !
L’état du support
Le devis de l’artisan peut varier en fonction de l’état de la surface à carreler. En effet, le carrelage doit être posé sur un support parfaitement plan, lisse et propre. Si des travaux complémentaires sont nécessaires avant la pose, le coût augmente !
La configuration de la pièce
Certains espaces sont plus faciles à carreler que d’autres. En effet, une pièce qui comprend de nombreux recoins va nécessiter davantage de découpes, ce qui va rallonger la durée des travaux. C’est donc un paramètre à considérer pour déterminer votre budget.
L’accessibilité du chantier
Carreler une pièce difficile d’accès, qui nécessite par exemple de monter à l’étage via un escalier exigu, demande plus de manutention. Le carreleur facturera alors plus cher.
Les travaux annexes
La nature de votre projet peut demander des travaux complémentaires, qui gonfleront la note :
- le ragréage, pour rattraper une surface inégale ou en mauvais état ;
- la dépose de l’ancien revêtement en cas de rénovation ;
- l’installation d’un plancher chauffant ;
- la pose de plinthes ;
- les changements de niveau.
L’entreprise de travaux et la zone géographique
Pour finir, le prix du carrelage dépend du professionnel avec lequel vous choisissez de travailler. En particulier, il dépend de la zone géographique : il sera plus élevé dans les grandes agglomérations, notamment en région parisienne.
Le prix du carrelage au m2
Voici le prix du carrelage au m2 en fonction du matériau (sans la pose) :
Matériau de carrelage |
Prix au m2 |
Grès cérame |
Entre 15 et 90 € |
Pierre naturelle |
Entre 35 et 150 € |
Terre-cuite |
Entre 25 et 120 € |
Carreaux de ciment |
Entre 50 et 150 € |
Le prix de la main d’œuvre
Le tarif horaire d’un carreleur se situe autour de 40 € en moyenne. Néanmoins, il est plus intéressant de considérer le prix au m2 pour estimer votre budget.
Voici le prix de la main d’œuvre au m2 en fonction de la technique de pose (sans la fourniture) :
Technique de pose |
Prix |
Pose scellée |
Entre 50 et 85 €/m2 |
Pose collée |
Entre 35 et 65 €/m2 |
Pose clipsée |
Entre 20 et 35 €/m2 |
Zoom sur l’intervention d’un professionnel
Pourquoi faire appel à un professionnel ?
Les travaux de carrelage sont délicats, en particulier en ce qui concerne la préparation du support. En effet, ce dernier doit être parfaitement lisse est plan pour accueillir le dallage. Dans certains cas, un ragréage sera nécessaire.
Par ailleurs, certains types de carrelages requièrent un soin particulier. C’est par exemple le cas des carreaux grand format ou des revêtements fragiles, comme l’argile ou les carreaux de ciment.
L’intervention d’un artisan carreleur vous garantit des travaux réalisés dans les règles de l’art. En plus de se charger de la pose, ce dernier pourra vous aider à choisir un carrelage adapté à votre projet et vous conseiller quant à son entretien ! Enfin, il vous permet de bénéficier de la garantie décennale, qui couvre votre carrelage pendant 10 ans en cas de malfaçon.
Comment trouver un artisan fiable et qualifié ?
Pour trouver un carreleur fiable et qualifié, commencez par demander conseil autour de vous. Autrement, effectuez une recherche sur Google pour trouver les professionnels qui exercent près de chez vous et consulter les avis des internautes.
Vous pouvez également miser sur le réseau Guide Artisan proposé par Espace Aubade. Il vous permet de trouver en seulement quelques clics des carreleurs expérimentés et de recevoir des devis gratuitement !
Vous l’aurez compris, estimer le prix d’un carrelage n’est pas si compliqué. Néanmoins, il faut être prévoyant afin d’éviter les mauvaises surprises… N’hésitez pas à faire appel à un professionnel : il pourra vous guider dans votre projet, du choix du revêtement à l’installation de ce dernier.